Il regroupe huit classes d'étude : la danse traditionnelle, qui est la discipline reine, les instruments (Ukulele, guitare traditionnelle, percussions traditionnelles), la classe de himene, la classe d'art oratoire (le Orero) ainsi qu'une classe de culture et langue polynésiennes. Les élèves avancés en danse traditionnelle peuvent également opter pour un cours d'assistance à l'encadrement.
La coordinatrice de ce département est Mme Vanina Ehu.
Disciplines | Âge limite d’admission en 1ère année | Observations |
Danse traditionnelle | Min. 4 ans | Ouvert aux filles et garçons |
Ukulele | Min. 9 ans | Tout public |
Guitare folk | Min. 9 ans | Tout public |
Percussions traditionnelles | Min. 7 ans | Tout public |
Himene | Min. 6 ans | Tout public |
Culture et civilisation polynésiennes |
À partir du cycle 2/3 |
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Art oratoire « orero » | Min. 13 ans |
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Département 'ori tahiti
La danse traditionnelle est avant tout « interprétation » : elle correspond certes à une époque, mais elle est également le miroir d’une culture en pleine évolution. Répondant à une exigence technique fondée sur une codification des pas et des gestes, la danse traditionnelle fait également appel à la personnalité, qu’elle révèle. Elle favorise l’art de la gestuelle et de la communication non verbale.
La danse traditionnelle polynésienne traduit une relation immédiate, quasi charnelle, entre l’homme et la nature, soulignant ainsi les racines culturelles de l’individu. Relation avec son corps et avec le corps de l’autre, la danse regroupe tout une famille de mouvements obéissant à des règles fondamentales dans l’espace, la durée, et le rythme marqué par les percussions traditionnelles, auxquelles la danse, la danseuse, le danseur, le groupe sont intimement reliés.
La danse est individuelle ou collective. On entend par danse collective toute forme de danse structurée, créée ou transmise par apprentissage, dans laquelle les déplacements et la musique sont en accord et où les individus qui composent le groupe s’associent pour une expression collective.
La danse est un des modes d’expression caractéristique de tout groupe humain. Considérée comme premier-né des Arts ; elle obéit à une impulsion irrésistible qui satisfait tant le sens artistique que le besoin de motricité.
La danse constitue une activité particulièrement adaptée aux enfants : elle procure plaisir et joie de danser ensemble et peut être considérée comme un moyen éducatif favorisant la disponibilité corporelle, l’enrichissement du “bagage gestuel”, la structuration de l’espace et du temps, l’intégration au groupe et surtout une ouverture sur la culture traditionnelle.
De plus l’atelier danse, qui comprend un cursus fille et un cursus garçon, a pour finalité la formation de danseurs complets. Il associe l’acquisition des connaissances à la maîtrise des techniques et les pratiques individuelles aux pratiques d’ensemble.
Danse Filles (Tamahine) : | Danse Garçons (Tamaroa) : |
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Département percussions traditionnelles
Les instruments de percussions (Pehe) traditionnelles comme le To’ere, le Taerii Parau, le Fa’atete, le Pahu Tupa’i se retrouvent dans tous les orchestres qui accompagnent les groupes de danse. L’apprentissage des différents « Pehe » -cellules rythmiques spécifiques- se fera tout au long des études. A la fin de ces dernières, les élèves devront avoir une maîtrise de tous les instruments, savoir mener un groupe de musiciens, savoir composer par rapport à un texte, des pas de danse, un thème.
Professeurs : Steve ANGIA, Moana URIMA et Teihotua TEHEI
Département ukulele et guitare
Ukulele D'abord introduit à Hawaï par des immigrants portugais à la fin 19ème, le ukulele hawaïen se décline sous forme de petite guitare appelée Kamaka (nom du fondateur de la société – Samuel KAMAKA qui fabrique encore à l’heure actuelle cette instrument).
Le ukulele que l’on trouve à Tahiti est différent et se décline sous une forme spécifique et originale :
la bouche du ukulélé tahitien est couverte d’une mince plaque de bois qui porte le chevalet (comme la peau d’un banjo), son corps et son manche sont d’une seule pièce de bois ou de plusieurs pièces assemblées mais sans différence structurelle profonde entre le manche et le corps. Le corps est percé de part en part d’un trou conique évasé vers l’avant, bouché d’un côté par la plaque de bois sur laquelle repose le chevalet maintenu par la tension des cordes – et donc non collé.
Professeurs : Tiheni ENA et Teuai ITAE TETAA
Guitare « traditionnelle »
Instrument très prisé, comme le ukulele dans les chants polynésiennes, l’enseignement de la guitare intègre désormais la pratique du ta'iri paumotu.
Professeur : Tiheni ENA et Teuai ITAE TETAA
Les chants polynésiens sont pratiqués au conservatoire sous quatre formes :
Les deux premiers sont des hymnes poétiques dédiés à la terre et aux dieux, des héros, des rois ou des animaux. Bien que chantés dans le cadre de la liturgie protestante, ils le sont aussi lors de la fête du Heiva i Tahiti. Chaque île voir chaque district a des variantes spécifiques.
Le ûte est un chant pour deux ou trois, accompagné d'un orchestre traditionnel et d'un ukulele ou d'une guitare.
Le pupu himene rassemble jusqu'à 80 chanteurs, et sa polyphonie a six ou dix voix superposées. La base des différents « TARAVA » demeurent des mélodies pré-européenes au même titre que les "ute".
Professeurs : Myrna TUPORO, Dayna TAVAEARII et Teraimana TEMAURI
Département orero - art oratoire
Jadis réservé à quelques initiés ou transmis par voie héréditaire, le Orero connaît depuis peu une résurgence, doublée d’un engouement du public. Cet engouement est notamment dû aux diverses actions de valorisations menées par les services et établissements culturels, par les cabinets des différents ministères de la Culture ainsi que par l’action des associations culturelles.
L’objectif du conservatoire est de préserver et développer cet art oratoire spécifique à notre culture, mais aussi de le rendre accessible au grand public dès lors que ce dernier possède le vocabulaire nécessaire.
Accessible dès l’age de 13 ans afin de les sensibiliser à l’art de la déclamation, le public adulte est accepté car il est susceptible de motiver les plus jeunes grâce à leurs connaissances et à leurs motivations.
Cependant, l’accès à cette classe sera dans un premier temps limité à des personnes possédant un bagage linguistique suffisant dans la langue polynésienne afin d’appréhender de la meilleure manière un art où la parole et la gestuelle constituent l’élément fondamental d’un bon Orero. Dans le cas contraire, une entrevue avec l’enseignant est préconisée.
Il est certain qu’eu égard aux connaissances que doit détenir un Orero - généalogie, histoire, géographie… - l’enseignement qui sera dispensé par le conservatoire permettra principalement aux élèves inscrits d’acquérir les fondements de la pratique de cette discipline pour les débutants, et pour les initiés(e), d’approfondir le mécanisme d’exploitation de cette discipline.
Professeur : John MAIRAI
Département culture et civilisation
A partir de la 3ème année du second cycle les élèves suivent obligatoirement ces cours de culture et civilisation polynésienne, afin de connaître et d’approfondir l’histoire de la Polynésie et permettre ainsi, en plus de la pratique de la danse ou instrumentale, d’avoir un solide bagage culturel.
Professeur : John MAIRAI
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